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La Terre, une planète en pleine mutation, conséquence du réchauffement global !

Dernière mise à jour : 8 déc. 2021

À l’occasion de la journée mondiale du climat, retour en images sur les stigmates engendrés par le dérèglement du climat vus depuis l’espace qui nous rappellent la nécessité d’agir maintenant et massivement.



Donnée du jour : Images satellitaires montrant la mutation de notre planète engendrée par le réchauffement global et ses conséquences – a.-b. recul du glacier Upsala de la banquise de la Patagonie méridionale (a. image Landsat, b. image Sentinel 2), c. panaches de fumées issues des différents incendies qui ont ravagé le sud de la Turquie cet été et plus largement le bassin méditerranéen (image Sentinel 3), d.-e. inondations spectaculaires suites aux pluies intenses en Allemagne (images Sentinel 2), f. vague de chaleur et canicule sur l’ouest de l’Amérique du Nord avec des températures de l’air et du sol record (donnée Sentinel 3) (présentation des crédits à la fin de l’article).


Description : Les images satellitaires révèlent au fil des années une planète en pleine mutation. Compte tenu du réchauffement global constaté (+1,1°C en moyenne depuis l’ère pré-industrielle), c’est tout un équilibre qui est ainsi bouleversé avec des conséquences variées et déjà visibles depuis l’espace. On constate en premier lieu des changements du cycle de l’eau avec des modifications de la distribution, de la fréquence et de la magnitude des évaporations et précipitations à la surface de la planète. Les vagues de chaleur et canicules, les sécheresses et les inondations sont de plus en plus intenses et fréquentes, tandis que les tempêtes et cyclones tropicaux semblent être plus violents et fréquents, créant ainsi des environnements de plus en plus hostiles où les terres deviennent incultivables ou beaucoup trop dangereuses pour y vivre. D’autres impacts sont également visibles tels que les feux de forêts, le recul des glaciers sur tous les continents, l’acidification de l’océan, la hausse du niveau de l’océan provoquée par la dilatation de l’océan… La liste n’est pas exhaustive mais les images satellites permettent de changer d’échelle et de saisir l’ampleur du dérèglement du climat et de ses impacts sur les populations et les écosystèmes et de l’influence de l’Homme.


Zoom sur une initiative : Sous l’impulsion de la France et de son agence spatiale, le Centre national d’études spatiales (CNES), l’initiative internationale Space Climate Observatory (SCO)[1] est proposée faisant ainsi partie des 12 engagements internationaux pris à l’issue de la première édition du One Planet Summit en décembre 2017. Elle est officiellement lancée en juin 2019 lors du Salon du Bourget suite à la signature de la déclaration conjointe d’intérêt par 25 agences spatiales et 4 organisations internationales[2]. Le SCO international a pour objectif de mutualiser les données satellites et de faciliter leur utilisation. Plus particulièrement, le couplage des observations de la Terre par satellites aux modèles numériques et données de terrain permettra de proposer des pistes d’action et ainsi de faire du SCO un outil pertinent d’aide à la prise de décision. Depuis, l’initiative est en cours de structuration avec l’établissement pour 2022[3] d’une charte internationale pouvant être activée par un pays en cas de besoin dans le cadre d’un projet d’adaptation au dérèglement climatique.

Le SCO international se décline au niveau local à travers les SCO nationaux. Le SCO France est la déclinaison nationale de l’initiative internationale en France. Il a pour mission d’accompagner les politiques publiques et les acteurs nationaux sur les questions climatiques. Pour cela, le SCO France a pour but de faire émerger des projets portés par un consortium d’acteurs français qui répondent à des besoins locaux via des appels à projets[4]. Le 7 décembre 2021, le 1er congrès du SCO France a eu lieu et a permis de dresser un premier bilan de l’initiative. À ce jour, 43 projets expérimentés sur sur 66 territoires dont 36 projets français ont été labellisés[5] avec pour objectifs de développer en 24 mois des outils opérationnels d’aide à la décision pour l’atténuation et l’adaptation au dérèglement climatique. Ces projets portent sur des sujets variés tels que sur l’eau, l’agriculture, la biodiversité, la gestion des catastrophes naturelles et la santé[6].


Référence :

[1] Site officiel du SCO disponible ici

[2] L’observatoire spatial du climat a pris son envol au Bourget, CNES, 17 juin 2019, disponible ici

[3] CNESMAG – Space Climate Observatory (SCO), la data au service du territoire, CNES, 20 janvier 2020, disponible ici

[4] Charte de fonctionnement du SCO France, SCO France, septembre 2020, disponible ici

[5] Site officiel du SCO France disponible ici

[6] Liste de projets labellisés SCO disponible ici


Crédits :

  • Images a et b : ©USGS/contains modified Copernicus Sentinel data (2021), processed by ESA – images disponibles ici

  • Image c : ©contains modified Copernicus Sentinel data (2021), processed by ESA – image disponible ici

  • Images d et e : ©European Union, Copernicus Sentinel-2 imagery – images disponibles ici

  • Image f : ©contains modified Copernicus Sentinel data (2021), processed by ESA – image disponible ici

 

À propos de l’auteur :

Jennifer Fernando est conseillère en stratégie environnementale basée sur l'utilisation des données de l'observation de la Terre par satellites. Elle accompagne les acteurs des territoires (établissements publics, collectivités, entreprises, ONG/associations/fondations, citoyens) qui souhaitent utiliser les données et images satellites dans le but de faciliter l'évaluation, la gestion et le suivi des ressources naturelles (eau, forêt, sol, air, écosystèmes, biodiversité) et des changements globaux (pollution, pénurie, dérèglement climatique). Elle accompagne également les acteurs de la communauté du spatial (start-ups, PME, ETI, agences spatiales) qui développent des missions spatiales et/ou exploitent les images et données satellites et qui souhaitent développer des applications au plus proche des besoins des utilisateurs finaux et les valoriser auprès d'eux.

Contact : jfernando.consulting@gmail.com

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